Saro Grimani, est un artiste né à Naples en 1974, vit et travaille actuellement à Venise, où il crée des peintures dadaïstes sur des sujets d'intérêt social.
La surface de ces sujets est toujours décorée de motifs, de symboles, de lettres, de glyphes et d'autres types de figures, dans une grande variété de formes.

Voici ce que l'artiste m'a dit sur ses œuvres et leur signification:

 

Quand et comment votre parcours artistique a-t-il commencé ?

Cette passion m'a accompagnée jusqu'à l'âge adulte, mais le désir de créer quelque chose qui puisse communiquer avec les autres et devenir de l'art est né après une période de profonde dépression que j'ai traversée et surmontée, grâce aussi à mes créations, mais je n'ai jamais cru qu'elles pouvaient intéresser d'autres personnes.
La peinture me fait du bien et m'aide à réfléchir. J'espère transmettre la même chose à ceux qui regardent mes œuvres.

Quelles personnes, situations ou artistes ont le plus influencé votre travail ?

En ce qui concerne les influences artistiques, mes œuvres s'inspirent d'auteurs tels que Mario Schifano, Salvador Dalì et Bernard Aubertin, en général je m'inspire souvent de courants artistiques tels que le dadiasme et le pop art.

En revanche, en ce qui concerne les situations, je pense que l'œuvre d'art doit être un outil de communication, c'est pourquoi j'aime beaucoup aborder des sujets actuels d'intérêt social, comme l'éco-durabilité et la préservation de la planète, la violence de genre, la guerre et la restriction des libertés.

Je prends souvent des notes en lisant des journaux ou en écoutant la radio et la télévision, pour noter des idées qui pourraient m'être utiles.

Que voulez-vous exprimer à travers l'art ?

Pour moi, l'art est essentiellement une communication, en regardant une peinture ou une sculpture, nous devons être amenés à réfléchir, des émotions de toute nature doivent surgir, de la joie, à la douleur ou même au dégoût, qui nous font réfléchir à ce que l'artiste veut nous dire. Nous avons vu beaucoup d'art qui nous fait rêver, un art magnifique, stupéfiant, comme celui de Chagall ou de Kandinsky, mais nous avons vu beaucoup d'art qui nous fait réfléchir, surtout en peinture, moins.

J'aimerais en savoir plus sur votre dernier projet artistique, que pouvez-vous nous dire ? 

En 2023, deux publications très importantes m'attendent, l'inclusion dans l'annuaire Artisti '23 publié par Mondadori et l'inclusion dans un texte de Vittorio Sgarbi (Porto Franco - le opere sdoganate da Vittorio Sgarbi), je suis très heureux, deux projets sur lesquels je travaille dur, ainsi que la création d'autres œuvres que j'exposerai dans toute l'Italie, certaines seront encore dans le cycle sur les thèmes sociaux, d'autres que j'ai en tête inaugureront un autre cycle.

Quelle est votre relation avec le marché ? Quelles sont les possibilités d'émergence pour un jeune artiste ?

Le marché de l'art est aujourd'hui immense et très dispersif, il y a de plus en plus d'acteurs qui y participent et il est de plus en plus difficile, l'artiste moderne ne doit pas seulement être créatif mais aussi un excellent communicateur et homme d'affaires, avec les progrès de la technologie, nous sommes capables d'entrer en contact avec tant de personnes en peu de temps et dans toutes les parties du monde, c'est quelque chose qui peut être exploité à la fois pour atteindre le collectionneur mais aussi pour atteindre les différents intermédiaires tels que les galeristes et les critiques.

Que conseilleriez-vous à un jeune qui souhaiterait vivre de l'art ?

Je leur conseillerais de ne pas viser la notoriété ou des gains financiers faramineux, mais de pouvoir vivre décemment de leur art, car gagner sa vie en faisant quelque chose qu'on aime énormément est une grande réussite, et si la gloire et le succès arrivent, tant mieux, et surtout, je leur conseillerais d'abandonner le stéréotype de l'artiste "pauvre" et "loser" et d'adopter celui de l'artiste cultivé qui pense non seulement à créer son art, mais aussi à le diffuser, sans attendre que les autres le fassent.

Entretien avec Saro Grimani réalisé par Francesco Cogoni